Le barrage du Vieux Émosson, niché dans les hauteurs majestueuses du canton du Valais en Suisse, incarne la fusion entre la grandeur de la nature et l'ingéniosité humaine. Érigé dans la commune de Finhaut, sur l'ancien alpage du Vieux Émosson, ce barrage de type voûte s'érige en symbole de progrès et d'électrification.

Décidée en 1952 pour répondre aux besoins croissants en électricité engendrés par l'électrification du réseau ferré suisse, sa construction s'achève en 1955 sous l'égide de la société des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Dominant ses cadets, les barrages de Barberine et d'Émosson, de ses trois cents mètres, il se dresse fièrement à plus de 2 200 mètres d'altitude.

Cependant, le destin du Vieux Émosson prend un tournant au début des années 2010. Intégré dans un projet ambitieux, il devient l'épicentre d'une nouvelle ère énergétique avec la mise en place du complexe de pompage-turbinage du Nant de Drance. Pour accroître sa capacité maximale, le barrage est partiellement détruit puis rehaussé de plus de vingt mètres.

À l'origine, le barrage dépendait uniquement des caprices de la météo pour son approvisionnement en eau. Avant le projet Nant de Drance, il faisait partie d'un système de centrales électriques en deux paliers, avec des installations à Châtelard-Barberine et Vernayaz, fournissant ensemble une puissance considérable de 213 MW.

Ainsi, le barrage du Vieux Émosson, témoin du passé et architecte de l'avenir énergétique, illustre parfaitement la symbiose entre la nature et la technologie, faisant de lui un monument à la fois imposant et respectueux de son environnement.