Le château de Berthoud, perché sur une colline de 50 mètres à Berthoud, possède une histoire riche remontant à la fin du XIe siècle, durant le règne de Berthold de Rheinfelden, où des fortifications premières auraient été érigées (castellum Bertoldi ducis en 1080). Sous l'impulsion du duc de Zähringen, Berthold V, des modifications substantielles sont apportées en 1210 aux structures existantes (in castello Burgdorf), marquant ainsi le début d'une série de changements dynastiques.

Les Kybourg prennent possession du château en 1218, puis la famille Neu-Kybourg en 1273, utilisant Berthoud comme centre stratégique de leur territoire le long de l'Aar, en parallèle avec Thoune. Après le déclin progressif de cette dynastie, le canton de Berne rachète le château en 1384 à la suite de la guerre de Berthoud, établissant ainsi un contrôle direct.

Au XVIIIe siècle, le château abrite Friedrich Bondeli (1705-1761), père de Julie Bondeli, ajoutant une dimension culturelle à son histoire militaire. Contrairement aux autres châteaux bernois convertis en bailliages, Berthoud conserve son statut civil pendant plusieurs siècles, devenant finalement un bailliage en 1803. Entre 1798 et 1804, Johann Heinrich Pestalozzi y fonde une école, marquant un tournant éducatif significatif dans l'histoire du château.

Son architecture imposante comprend un donjon carré de 33 mètres de haut et un corps de logis rectangulaire adjacent, orné de l'emblème de l'ours de Berne sur ses murs. La cour intérieure, entourée d'autres bâtiments formant un ensemble triangulaire, abrite une salle des chevaliers et une chapelle datant de 1330, ornée de fresques dépeignant la vie de Jean le Baptiste et des scènes de la Passion.

La colline, autrefois dénudée de végétation pour des raisons de sécurité, révèle encore des vestiges importants comme un pont-levis découvert par les archéologues, soulignant l'importance stratégique et historique continue du château de Berthoud.