Le couvent de Königsfelden, situé à Windisch dans le canton suisse d'Argovie, est un site historique fondé en 1310 par les Habsbourg. Initialement, il comprenait un monastère de clarisses et un couvent de franciscains. En 1528, après la Réforme, les lieux furent sécularisés et réutilisés par les gouverneurs de Berne, avant d'abriter une clinique psychiatrique depuis 1868. Le cycle des vitraux du XIVe siècle dans l'église du couvent est une œuvre d'art majeure de l'histoire culturelle européenne. Le site est inscrit comme bien culturel d'importance nationale.

Le couvent a été fondé par Élisabeth de Tyrol, veuve du roi Albert Ier, assassiné en 1308. Elle a baptisé l'endroit Königsfelden et y a installé un monastère de clarisses et un couvent de franciscains. Sa fille, Agnès de Habsbourg, a vécu au couvent de 1317 à 1364, période durant laquelle le couvent a connu son âge d'or grâce à ses talents de gestion.

En 1415, les Confédérés ont conquis le territoire et Königsfelden est passé sous domination bernoise. En 1528, la Réforme a conduit à la dissolution du monastère, rompant les liens avec les Habsbourg. Par la suite, le site a servi d'hôpital militaire, puis a été transformé en établissement pour malades et aliénés en 1804. De 1868 à 1872, une nouvelle clinique psychiatrique a été construite.

L'église, édifiée entre 1310 et 1330, est une réalisation architecturale majeure des ordres mendiants en Suisse. Elle conserve un cycle de vitraux du XIVe siècle, considéré comme l'une des œuvres d'art les plus importantes de l'époque. Les vitraux représentent des scènes religieuses et des figures importantes liées à l'ordre et à la famille fondatrice. Le trésor de l'église, principalement constitué d'objets liturgiques et de reliques, a en grande partie disparu lors de la Réforme, mais certains objets sont visibles au Musée d'histoire de Berne.