L'abbaye de la Fille-Dieu, édifice majestueux imprégné de prières et de dévotion, trouve son humble début au XIIIe siècle près de Romont, dans le canton de Fribourg en Suisse. Fondée par Juliette, Pernette et Cécile de Villa, cette maison de prière prit racine dans la ferveur de la foi, sous le nom de Fille-Dieu, conféré par l'évêque de Lausanne lors d'une visite en 1268.

L'histoire de l'abbaye fut marquée par des épreuves et des triomphes, mais sa dévotion à Dieu resta inébranlable. Lente fut l'édification de l'église Notre-Dame, consacrée en 1346, puis ravagée par les flammes, pour être reconstruite vers 1360. Sous la règle de saint Benoît, les moniales vécurent dans la piété, avant d'adopter l'interprétation cistercienne entre 1346 et 1348, et d'être élevées au rang d'abbaye en 1349.

Le XVIIe siècle apporta une nouvelle ère de réforme, sous l'influence de l'abbaye d'Hauterive, avec une observance stricte de la règle et la clôture. Bien que le XIVe siècle ait apporté prospérité, les guerres de Bourgogne et les difficultés subséquentes ont affligé l'abbaye, menaçant son existence même. Malgré cela, la foi persista, guidant les sœurs à travers les tourments.

Au XXe siècle, l'abbaye rejoignit l'Ordre cistercien de la stricte observance en 1906, sous l'égide de l'abbesse Lutgarde Menétrey. Les travaux de restauration entrepris sous son successeur, Hortense Berthet, ont magnifié l'église et modernisé les bâtiments monastiques, lui redonnant son éclat d'antan.

Aujourd'hui, sous la direction de l'abbesse Marie-Claire Pauchard, l'abbaye de la Fille-Dieu perpétue sa tradition millénaire de prière et de contemplation, témoignant de la persévérance de la foi au fil des siècles. Enracinée dans l'histoire, mais tournée vers l'avenir, elle demeure un phare de spiritualité et de sagesse dans la région de Fribourg.