Anières, une commune du canton de Genève, est nichée au bord du Léman et possède une histoire riche remontant à l'époque préhistorique. Le rivage d'Anières fut habité dès 3000-2500 av. J.-C., comme en témoignent les vestiges d'un établissement palafitte. À l'époque romaine, des colons s'installèrent sur les hauteurs, et une nécropole datant du Bas-Empire jusqu'au VIIe siècle fut découverte près du hameau de Chevrens. La station palafittique d'Anières-Bassy, bien que non datée dendrochronologiquement, a livré des artefacts en céramique de l'âge du bronze final, vers 900 av. J.-C. À cette époque, le niveau du Léman était environ 5,6 mètres plus bas qu'aujourd'hui.

Au Moyen Âge, Anières constituait une paroisse indépendante, avec l'église Notre-Dame, sous la juridiction du prieuré genevois de Saint-Victor. La famille d'Anières, vassale des Faucigny, détenait le fief et le château de Bassy, intégrés à la ligne de forteresses protégeant les terres des Faucigny exposées au lac. Lors de la Révolution française, Anières fut annexée au département du Mont-Blanc en 1793, puis au département du Léman en 1798.

Après la défaite de Napoléon Ier et le congrès de Vienne, Anières fut rattachée au canton de Genève par le traité de Turin de 1816, et en 1858, elle se sépara de Corsier pour devenir une commune indépendante.