Versoix, commune située sur la rive droite du Léman, possède une histoire riche et complexe. À l'origine, le château de Versoix et ses dépendances appartenaient à la baronnie du Faucigny. Au XIe siècle, un château nommé Saint-Loup est mentionné dans les archives, aux côtés d'autres forteresses genevoises. En 1251, Béatrix, héritière de la baronnie, épouse Guigue VII du Viennois, transférant ainsi la baronnie au fils du couple.

En 1282, un traité permet à Béatrix de récupérer les terres que son père avait données en gage aux comtes de Genève. Pendant la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle, la région est marquée par des conflits avec le comte Philippe de Savoie.

En 1571, Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, vend la seigneurie de Versoix à Nicolas de Watteville. Plus tard, en 1598, Charles-Emmanuel de Savoie élève Versoix au rang de marquisat. Cependant, suite à l'échange du marquisat de Saluces en 1601, Versoix se retrouve dans le pays de Gex, récemment devenu français.

Au XVIIIe siècle, un projet ambitieux de création d'une ville nouvelle sur les rives du lac est lancé par le duc de Choiseul, mais il est abandonné en 1777. Versoix, qui prend le nom de Versoix-la-Raison pendant la Révolution française, est finalement intégrée au canton de Genève en 1815, conformément au traité de Paris.