La région d'Appenzell, colonisée dès le VIIe siècle le long de la rivière Glatt, vit sous l'influence marquante du monastère de Saint-Gall. L'histoire s'entrelace avec la première mention d'Herisau en 907, marquant ses racines profondes. Cependant, le nom d'Appenzell lui-même n'émerge qu'en 1071, ajoutant une couche d'identité à cette terre. Le monastère, bastion culturel, imprègne la vie locale, sculptant traditions et valeurs. Ainsi, chaque élément historique fusionne dans le tissu temporel d'Appenzell, capturant l'évolution et l'essence de cette région pittoresque, où passé et présent se mêlent harmonieusement.

Le 17 décembre 1513, un chapitre significatif s'inscrit dans l'histoire alors qu'Appenzell, avec une décision audacieuse, intègre l'ancienne Confédération suisse en tant que 13e canton. Toutefois, en 1597, des fissures apparaissent dans l'unité, motivées par des considérations religieuses. Le canton est ainsi scindé en deux demi-cantons distincts : Appenzell Rhodes-Extérieures, arborant la bannière protestante, et Appenzell Rhodes-Intérieures, résolument catholique. Cette division, bien que motivée par la foi, ajoute une dimension complexe à l'identité d'Appenzell, reflétant le dynamisme historique et les choix cruciaux qui ont sculpté sa destinée.

En 1872, un jalon crucial est posé dans l'évolution d'Appenzell alors que le canton se dote d'une constitution, façonnant ainsi les contours de son gouvernement et de ses droits fondamentaux. Cet acte fondateur, empreint de la volonté de l'autodétermination, symbolise la maturité politique et sociale d'Appenzell. À travers cette constitution, la population forge un cadre institutionnel propre, consolidant son identité au sein de la Confédération suisse. C'est un chapitre clé où les principes de liberté et d'autonomie prennent racine, érigeant un socle solide pour le développement continu d'Appenzell au fil des décennies.